Pierre Pauze oeuvre dans les domaines de l’art contemporain, du cinéma et des nouveaux médias. Il a étudié aux Beaux-Arts de Paris et au Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Lauréat de plusieurs prix artistiques (Artagon, Agnès b, ADAGP révélation art numérique et vidéo, Salon de Montrouge), son travail a été présenté dans de nombreuses expositions et biennales à travers le monde, notamment au Centre Pompidou, à Art Basel Paris+, à la Monnaie de Paris, au musée Es Baluard à Majorque, au K Museum of Contemporary Art à Séoul, à la Biennale de Taipei, la Biennale de Chengdu, au musée d’astronomie de Shanghai et au Macau Museum of Art en Chine.
June Balthazard vit et travaille à Paris. Diplômée de la Haute École d’Art et deDesign (HEAD) de Genève et du Fresnoy -Studio national des arts contemporains, elle développe une pratique artistique qui mêle le film et l’installation. Son travail confronte des éléments documentaires à des formes plus éloignées du réel. Ces éléments, loin de trahir la réalité, la mettent en lumière et la transfigurent. Ainsi, ses films sont imprégnés d’un réalisme magique. Ses œuvres ont été présentées dans des institutions telles que le Centre Pompidou Metz, Luma Arles ou Taipei Fine Arts Museum à Taïwan, ainsi que dans divers festivals internationaux.
CONVERSATION
F comme ?
Fiction : c'est l'invitation de "Mass". Dans cette installation, nous avons invité des personnes réelles à se prêter au jeu de la fiction, en transposant leurs problématiques dans un monde imaginaire où le jour ne se lève plus.
Quelle est la genèse du projet ?
Au départ, nous voulions travailler sur l'idée de miracle. Nous avions déjà en tête l'un de nos protagonistes, qui nous soutenait pouvoir recréer de l'eau de Lourdes avec des procédés quantiques. Puis, le projet a évolué, nourri de nombreuses recherches. Ce point de départ a laissé place à un questionnement sur la rencontre entre la matière et le surnaturel, qui est propre au phénomène miraculeux, mais aussi, et c'est là-dessus que nous avons choisi de nous concentrer, aux récits de création.
Pourquoi le 3 bis f pour ce projet ?
Dans Mass, il y a un va-et-vient entre la crise globale et des crises intimes vécues par nos protagonistes, qui ont tous traversé une dépression. Mass se focalise sur ces errances et ces quêtes de sens, dans un contexte éclaté, de crise écologique. Nous pensons que le 3bisf est le lieu idéal pour nourrir notre réflexion autour de cette exploration des fragilités psychiques.
Comment travaillez-vous ?
Nous travaillons d'abord en retrait, avec de longues phases de recherche et d'écriture, avant de passer aux phases "dans le monde" du tournage et de la post-production, pour lesquelles nous collaborons avec de nombreux partenaires. C'est aussi parce que nous nous considérons en partie comme des chercheurs que nous sommes sensibles au processus de recherche de chacun de nos protagonistes.
Comment cohabitez-vous avec votre folie ?
En faisant des films.
Un livre, un film, un podcast avec lesquels vous arriverez peut-être en résidence au 3 bis f ?
Livres : La communauté désœuvrée de Jean-Luc Nancy et La horde du contrevent de Alain Damasio
Films: Stalker de Andrei Tarkovski, Les Harmonies Werckmeister de Béla Tarr et Annihilation de Alex Garland
Podcast : Quelques raisons de ne pas disparaître de Claire Selma et Les maux bleus